Ce fut une soirée somme toute agréable... le show était meilleur que bien d'autres que j'ai vu avant... j'étais en très bonne compagnie (Jean-Fi et Christian) ... je me suis couché relativement tard... (C'est drôle à dire mais maudit que ça fait du bien des fois de pas dormir beaucoup!)
Mais bon... Faut que je vous parle de l'escalier : Quand je sortais au très chic cabaret le Drague à toutes les semaines, 3 fois par semaines, j'aimais bien revenir chez moi à pied... Cela permet de faire le point, de décompresser, de réfléchir à ce qui s'est passé au cours de la soirée. Donc, pour aller chez moi je dois emprunter l'escalier Lépine (celui qui relie la rue DuPont au haut de la côte d'Abraham). Voyez :

Toujours est-il que cet escalier est devenu au cours du temps un symbole pour moi, il représente un lieu de recueillement prévilégié. Que ce soit en le descendant lentement ou rapidement, en prenant une pause au milieu ou non, en étant seul ou non, chaque fois que je m'en approche je sens monter en moi le désir de me requestionner sur tout et de me demander où s'en va ma vie.
Alors voilà qu'hier je n'ai pu y échapper et j'y ai fait un constat effarant : Je suis jamais content de ce que j'ai. Évidence difficile à assumer.
Je me souviens, v'là un an peut-être, je rêvais de la situation que j'ai présentement et hier, je me disais qu'au fond v'là un an c'tait le bon temps. J'ai besoin de me faire brasser la cage un peu je pense.
Au fond j'ai peur. J'ai peur que ma vie devienne morne et plate... Je suis atteint du syndrome du 9 à 5... je pense.
Est-ce sain de toujours tout remettre en question ? De tout intellectualiser ? De se confier à un escalier ?